La quête du bon système hifi (enfin celui qui vous conviendra !) s’apparente, à bien des égards, à la quête du Graal. L’avalanche de nouveautés, le déferlement d’innovations technologiques, la suprématie nouvelle de la musique dématérialisée disponible en haute définition, l’évolution de ses propres goûts ou de son oreille sont autant de justifications pour qu’un audiophile remette régulièrement sur le tapis l’un ou l’autre des éléments constitutifs de son ensemble audio.
Dans mon cas, ce fut le désir de remplacer mes vieilles enceintes qui fut le déclencheur d’une série de changements qui prit, au final, une ampleur bien plus importante que ce que j’avais imaginé. Je n’en étais pourtant pas à mon premier essai ni à mon premier système, loin de là. Au bout d’une bonne quarantaine d’années, je n’étais cependant plus complètement satisfait de mes vieilles Elfe de chez Leeds, des monstres en béton de près de 50 kg pièce…
Sur les conseils d’un ami, je décidais de m’équiper des Boenicke W11. A cela, plusieurs raisons. D’abord, ce même ami, audiophile lui aussi, m’avait affirmé que le mariage avec mes deux blocs mono de 400W et mon préampli 3010 S2 de chez Exposure serait absolument satisfaisant.
Ensuite, la conception de ces enceintes suisses est d’une grande originalité. Taillées dans un bloc de chêne, elles ont fait l’objet de recherches acoustiques poussées et sont dotées d’évents de basses sur les côtés permettant de jouer sur leur positionnement et leur emplacement. Un filtre permet le réglage des basses si besoin. Leur poids (10 Kg pièce) et leur original système de découplage furent un dernier argument. L’écoute chez lui fut convaincante. Le résultat chez moi, après rodage, un peu moins et se traduisit par une cascade de changements.
Certes, par rapport à mes enceintes précédentes, le gain était sensible : meilleure spatialisation, niveau de détails supérieur, graves plus présents, son globalement plus naturel. Mais, ces enceintes souffrent de plusieurs limites. Très sensibles au placement, elles nécessitent une recherche minutieuse de leur positionnement respectif (évents face à face ou pas, distance du mur arrière, distance d’éloignement respectif…). A quelques centimètres près, le son change totalement rendant l’équilibrage délicat.
Une fois le bon compromis trouvé, je compris rapidement que mon vieux Streamer Auralic LE ne ferait plus l’affaire.
➤ D’où la première décision de partir à la recherche de son remplaçant.
Après m’être fait prêter plusieurs équipements par Wilfried de Magic Mastering, mon choix s’est porté sur l’Auralic G1.1.
Je ne voulais pas d’un DAC Streamer car je suis convaincu que la séparation des éléments permet à la fois de trouver unitairement ce qui convient le mieux dans son budget et qu’elle offre en outre la possibilité de jouer avec les câbles dont, on le verra, l’apport est crucial.
Le G1.1 avait plus d’un atout dans son sac : dynamisme, capacité à restituer tout type de musique sans faiblir, transparence et absence d’agressivité, application Lightning DS simple et efficace et, enfin, prix raisonnable.
L’apport d’un câble secteur Magic Furutech L5 Anaconda se traduit par des basses plus profondes et une réponse encore plus précise.
Je restais cependant sur ma faim côté DAC disposant d’un Creek Evolution 50 issu d’une configuration précédente. Je décidai donc de partir à la recherche d’un nouveau DAC plus dynamique, plus transparent pour restreindre le Creek au seul rôle de drive CD.
Après recherche et discussions avec Wilfried, mon choix se porta sur le Merason Frérot accompagné de son alimentation secteur dédiée. Je remplaçai également le câble secteur fourni par un câble Chord.
La différence fut immédiatement perceptible : la musique sonnait plus naturelle, plus analogique. Les graves étaient plus marqués, les aigus moins agressifs. Le Frérot est un petit bijou de technologie : compact, sobre, simple, sans fioriture, il apporte une facilité d’utilisation, de connexion et une qualité musicale sans équivalent à ce niveau de prix ultra-compétitif. Un must dans son genre.
Côté Creek, après avoir testé plusieurs câbles RCA prêtés par Magic Mastering, je choisis (comme pour la liaison USB du DAC d’ailleurs) le Black Magic de Mad Scientist.
Restitution propre, naturelle, aigus sans dissonance ni agressivité, le tout pour un prix encore raisonnable.
Mais l’éternel insatisfait que je peux être parfois, restait frustré par un certain manque de dynamisme côté amplification. Il faut dire que les Boenicke exige des électroniques particulièrement pêchues pour en tirer le meilleur.
Afin de tester l’intérêt d’un autre changement plus dispendieux (non prévu bien sûr !) et après discussion avec Frédéric, je décidais de tester les tout nouveaux câbles HP Flow Cable Driade en premier lieu sur mes Exposure puis sur les deux blocs mono Kinki et leur préampli.
Le résultat sur mes Exposure fut désastreux mettant en évidence l’extrême difficulté à driver les enceintes, donnant l’impression d’une restitution à la traîne dont la dynamique globale aurait été étouffée. Ils confirmaient le problème pressenti d’amplification. Car ces câbles Driade sont des juges de paix : leur technologie basée sur la physique quantique met en évidence les qualités intrinsèques des électroniques sans rien pardonner, ni rien apporter en plus.
Le test sur les Kinki fut un choc : tout sonnait soudainement bien plus naturel, les basses étaient superbement profondes, le son gagnait en profondeur et en amplitude. La musique devenait vibrante, entraînante et toute fatigue auditive disparaissait. Mon choix dès lors s’imposait et m’amenait à craquer pour ces trois électroniques chinoises dotées de câbles secteur Magic Furutech et d’une liaison RCA Grimm. Des câbles qui assoient encore plus le son sur une base de graves puissants et naturels et apportent douceur et naturel au medium et haut medium.
Après rodage indispensable de 300 heures, le résultat est la hauteur de mes attentes : un son propre, équilibré, une grande transparence globale, une présence spatiale étonnante donnant enfin vie à mes Boenicke qui montrent depuis tout leur potentiel et me charment au quotidien.
Rien de tout cela n’aurait été possible sans ce qui fait la spécificité de l’approche et du travail de Magic Mastering : disponibilité et réactivité de Frédéric et Wilfried, capacité à comprendre les attentes et les goûts de leurs clients passionnés, invitation à prendre son temps, à tester en situation réelle en offrant, ce qui est rare pour ne pas dire unique, la possibilité de mettre à disposition le matériel envisagé chez soi quitte à l’envoyer, comme ce fut mon cas, à plusieurs centaines de kilomètres. Rapidement, la confiance mutuelle s’établit favorisant un travail collaboratif dont le résultat est simplement idéal.
Un seul regret : ne pas avoir fait appel à Magic Mastering dès l’étape de recherche d’enceintes car je suis convaincu qu’ils auraient pu m’orienter vers une solution moins onéreuse et tout aussi qualitative.
Un grand merci à l’équipe de passionnés qu’ils sont et bravo à eux !
Thierry.